L’histoire de Gérard Bertrand est celle d’un homme et d’une marque visionnaire. Depuis la reprise du domaine familial en 1995, il a bâti un empire de 17 domaines qu’il cultive en biodynamie depuis 2002, bien avant que les engagements environnementaux ne deviennent un argument marketing.
Avec un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros, la maison s’est imposée comme un acteur incontournable du Languedoc et un ambassadeur du vin français à l’international. Des États-Unis à la Chine en passant par l’Europe, Gérard Bertrand s’est donné pour mission de hisser ses vins au rang de produits premium, alliant terroir, exigence et rayonnement mondial.
Chez Gérard Bertrand, la transformation digitale n’a pas commencé par l’e-commerce, mais par la communauté. En 2012, Enguerrand Bazin rejoint la maison pour développer sa présence en ligne. Les réseaux sociaux sont encore balbutiants, mais ils vont devenir le premier terrain d’expérimentation. En quelques années, les pages de la marque passent de quelques centaines à plusieurs millions de fans.
Ce socle communautaire a servi de rampe de lancement pour une stratégie e-commerce ambitieuse, avec une idée centrale : prolonger l’expérience de marque jusqu’à l’achat. Aujourd’hui, l’écosystème digital de Gérard Bertrand s’articule autour de plusieurs leviers complémentaires :
L’enjeu est clair : créer un parcours fluide, cohérent et personnalisé, quels que soient les points d’entrée. Le storytelling reste essentiel, mais il est désormais piloté par la donnée et orienté vers le business.
L’enjeu n’est plus simplement de vendre, mais de mieux connaître ses clients, peu importe le canal utilisé. Enguerrand Bazin insiste sur un point : « Il est essentiel de centraliser la donnée client, qu’elle vienne d’un achat sur notre site, d’une marketplace ou d’une cave physique. » Ce travail de fond permet de décloisonner les canaux et d’éviter une vision morcelée des comportements d’achat.
Le site en propre reste la vitrine principale, là où la marque contrôle l’expérience de bout en bout, tandis que les marketplaces sont utilisées avec parcimonie sur certaines cuvées plus accessibles, pour capter de nouvelles audiences. En parallèle, le réseau de cavistes et de boutiques partenaires alimente aussi la connaissance client, dès lors qu’un lien peut être créé entre les données terrain et les outils CRM.
Grâce à cette approche omnicanale, Gérard Bertrand peut personnaliser ses campagnes, ajuster ses parcours et offrir des recommandations pertinentes. L’objectif est clair : ne pas subir les plateformes, mais en faire des relais stratégiques, tout en consolidant un lien direct avec la communauté des amateurs de vin.
Chez Gérard Bertrand, l’innovation ne s’arrête pas à la viticulture biodynamique. Elle irrigue aussi les pratiques digitales — notamment à travers une approche pragmatique de l’intelligence artificielle.
Loin des effets d’annonce, l’IA est mobilisée pour servir l’action. Elle permet d’abord d’optimiser la diffusion des contenus selon les canaux. Ce qui fonctionne sur le site en direct ne résonne pas toujours sur une marketplace ou un réseau social : l’IA aide à identifier ces nuances et à adapter les messages en conséquence.
Autre levier : la priorisation des canaux selon leurs performances. En analysant les taux de clics, de conversion ou de réachat, les équipes peuvent ajuster leurs investissements et arbitrer plus rapidement entre les différents leviers d’acquisition.
Enfin, sur les touchpoints digitaux, l’IA devient un vecteur d’amélioration de l’expérience client : recommandations de cuvées, personnalisation de l’interface ou automatisation de certaines interactions. Des optimisations parfois invisibles, mais qui renforcent la cohérence de l’ensemble du parcours.
À travers sa stratégie digitale, Gérard Bertrand montre qu’il est possible de conjuguer identité de marque forte, excellence produit et performance business — à condition de faire les bons choix.
Tout commence par une vision claire : chaque canal a un rôle à jouer. Le site e-commerce n’est pas seulement une boutique, c’est le pilier digital de la marque. Il permet de maîtriser l’expérience, de capter la donnée client, et de nourrir une relation directe, sans intermédiaire.
Les marketplaces, quant à elles, sont utilisées avec discernement. Elles servent des objectifs bien précis : toucher de nouvelles audiences, distribuer des cuvées accessibles, ou renforcer la visibilité dans certains pays. L’enjeu est de ne pas sacrifier l’image ou la relation client sur l’autel du volume.
Ce que l’on retient aussi, c’est que l’innovation (IA, CRM, contenu) ne vaut que si elle est ancrée dans une stratégie cohérente. C’est cette cohérence — entre produit, expérience et canal — qui permet à Gérard Bertrand de faire rayonner ses vins en ligne… sans jamais trahir son ADN.
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Le parcours de Gérard Bertrand et les enseignements partagés par Enguerrand Bazin montrent qu’il est possible d’allier tradition et innovation digitale sans dénaturer l’authenticité du produit.
Le vin, ancré dans son terroir et son histoire, peut ainsi s’épanouir sur de nouveaux horizons grâce à une stratégie digitale audacieuse et inspirante.
Pour aller plus loin
Retrouvez l’épisode complet avec Enguerrand Bazin, Responsable E-commerce chez Gérard Bertrand, sur: